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 Une nouvelle terre.

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Kumiko Ayumi

Kumiko Ayumi


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MessageSujet: Une nouvelle terre.   Une nouvelle terre. EmptyDim 20 Mai - 16:21

« La guerre est enfin terminée. Les démons ont chassé les barbares, les poursuivants jusqu’à leurs portes !»

Un hurlement d’acclamations s’éleva parmi le peuple. La pression de ces derniers mois retombait lentement et l’on pouvait lire le soulagement sur les visages, certains se permettaient enfin de pleurer leurs morts, d’autres s’effondraient d’épuisement. La joie, la peur, l’inquiétude, tant de sentiments les submergeaient mais tous les esprits s’accordaient sur une seule idée ; ils étaient en vie, libre et en paix.

« Ces démons ont fait plus de ravages que nos ennemis, mon seigneur
- Cela, le peuple n’a pas besoin de le savoir.»

Ces démons étaient une légende, et comme toutes les légendes de multiples versions existaient. Ils étaient tantôt des dieux, tantôt des protecteurs, tantôt des monstres. Certains les vénéraient, d’autres les craignaient. Le seigneur lui-même ne savait que penser d’eux, mais face à la défaite imminente, il s’était mis à espérer, à croire aux anciennes légendes  que ses aînés contaient ; celles que cette terre était protégée, que les démons vivaient parmi eux et que leur armée s’éveillait aux heures les plus sombres.

Le seigneur porta son regard de son peuple à la lointaine montagne, observant les cimes de cette dernière. Son être encore rongé par les échos de la guerre, se remémorait les horreurs qui étaient survenues.
Des mois de conflits, la guerre était presque perdue, l’armée réduite de moitié. L’ennemi différait de tout ce qu’ils avaient pu connaître. Venus d’une terre par-delà les mers, ils étaient arrivés par centaines, vêtus de peaux, d’armures et d’armes, chargeant à l’approche de toute âme qui vive, réduisant ainsi toutes les tentatives de discussion ou de négociation à néant. De telle sorte que personne n’eut su ce que ce peuple leur voulait, était-ce conquérir ? Les soumettre ? Ou tout simplement les anéantir ? Alors que l’espoir disparaissait de tous les cœurs, alors que l’abandon se faisait ressentir, les démons étaient apparus par dizaines, gorgeant la terre du sang des deux armées, emplissant les âmes d’effroi par leur puissance et leur bestialité. Et, en à peine quelques jours ils firent fuir les envahisseurs, ne laissant derrière eux que des champs de cadavres.

Un frisson parcouru le seigneur, mais qui étaient-ils réellement, ces démons ?

***

« Ces barbares… ils ont le sens de l’accueil, n’est-ce pas Ayumi ? »

Cette dernière acquiesça d’un rictus, recueillant de sa langue le sang qui souillait ses doigts.
Ils se tenaient là, côte à côte, encerclés par une trentaine d’hommes, tous à leurs pieds. Morts. Leur regard d’une obscurité sans fin parcourait les horizons, brillant d’une étrange lueur ; la folie.

Derrière eux, sur le pont des navires, l’excitation pouvait se faire ressentir. Spectateurs du combat qui fut, ils avaient admiré leurs seigneurs à l’œuvre, savourant la force de leurs ennemis.
Sur leur terre, ils vivaient à l’écart, dans un village au sommet de la montagne. Ils n’avaient aucune loi, sauf la leur. Ils ne reconnaissaient aucun maître, sauf le leur. Ils se moquaient de tout, sauf d’eux. Ils étaient des guerriers que leur peuple nommait -à raison- des démons. En effet, leur force était telle que la légende contait que l’un d’entre eux valait au moins cents hommes. La légende était loin d’être erronée, mais elle oubliait de préciser  que ce n’était qu’une petite poignée d’entre eux qui possédait une telle puissance ; et les deux grands démons qui gisaient sur cette plage, issus de la même famille, en faisaient partie.

Aujourd’hui, ils étaient loin de chez eux, loin de leur village, loin de leur peuple, loin de leur proches. Ils avaient poursuivi ces barbares jusque sur leur terre, attirés par la férocité qu’ils avaient su démontrer lors de la guerre ; reconnaissant en eux une volonté de combattre qui leur était familière et ils espéraient, oui, ils espéraient affronter les démons de cette nouvelle terre.  

« Seigneur Himeru…
- Nous partons en reconnaissance. »

***

« Libérez-le. »
Et le geôlier s’exécuta. Himeru observait le prisonnier s’enfuir. Ce dernier jetait de temps à autre un regard paniqué derrière lui avant de disparaitre sous le couvert de la forêt.
Cette terre leur était relativement inconnue, et ils y avaient autours d’eux des hectares de forêts, de lacs et de plages. Le premier village qu’ils avaient rencontré étaient à des kilomètres de leur lieu de débarquement, et à leur grand damne, Ayumi avait été la première à le découvrir. L’unique survivant avait été fait prisonnier mais le contact s’était avéré quelque peu difficile ; une barrière de langue. Détail qu’ils avaient oublié de considérer. Fort heureusement les deux grands démons en avaient quelques bonnes notions ; malheureusement l’un était trop sollicité, et l’autre n’était pas intéressée. C’est ainsi que le prisonnier resta des semaines sans la moindre explication sur l’invasion de son village ni sur son sort à venir, entourés de gardes qui ne pipaient pas un mot de ce qu’il leur racontait et inversement.      
Ce fut un garde qui remémora à Himeru la présence du prisonnier et ce dernier se contenta de lui dire qu’une seule phrase avant de le faire libérer :
« Prévenez votre seigneur.»
Maintenant qu’ils s’étaient emparés du village, et qu’ils avaient effectué leur reconnaissance des environs, il était temps que leur arrivée se fasse connaître à travers ces terres.

« Où est-elle ?
- Votre sœur, mon seigneur, s’est absentée depuis la nuit dernière.
- Espérons, qu’elle s’amuse.»

A des heures du village, la jeune fille se reposait. Allongée sur une branche des plus hautes, elle attendait que le jour ne  s’efface pour laisser place à la nuit. A ses pieds gisaient quatre corps, ils avaient eu le malheur de croiser son chemin et surtout la sottise de la provoquer. Qui aurait pu résister à la tentation de se moquer d’une gamine haute comme trois pommes qui se balade avec un sabre plus grand qu’elle ? Eux visiblement n’avaient su résister et ils en avaient payé le prix. Deux d’entre eux avaient la gueule arrachée, conséquences de quelques paroles hautement déplacées, et l’un présentait un trou béant au niveau de sa cage thoracique, soulignant l’absence d’un organe plus que vital.
Elle avait peut-être l’air d’une enfant de seize ans du haut de son mètre cinquante-cinq et sous ses traits doux de jeune fille au teint diaphane et à la chevelure ébène, elle n’en restait pas moins un monstre. Et ce monstre avait connu bien plus de guerres, de sang et de mort que n’importe quel soldat. A vrai dire, elle en avait même connu bien plus que ses aînés. Elle était le démon parmi les démons.

*Pourvu qu’ils passent leur chemin* Songea-t-elle tandis que ses sens captaient l’approche de quelques présences.

Elle savait cette pensée dénuée d’espoir. Qui passerait son chemin devant ce spectacle de cruauté ? Ses semblables, certainement…et bien qu’elle avait noté une similitude dans le comportement et caractère des autochtones, ces corps étaient de leur terre, de leur peuple, ils allaient s’arrêter ne serait-ce que pour vérifier que ce ne fut pas un de leurs proches. Elle ne pouvait qu’espérer qu’ils ne l’aperçoivent pas à travers le feuillage et pourtant, même si le jour était à son apogée, une part d’elle les attendait avec impatience.
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Yuhuang

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MessageSujet: Re: Une nouvelle terre.   Une nouvelle terre. EmptyMar 16 Oct - 12:39

-Ainsi, ils ont traversé la mer.

À genoux, le front au sol, l'homme gardent les yeux bien ouverts, fixant le luxueux coussin brodé de soie rouge.

-Les démons, quelques dizaines.

Il ne bouge pas, tout comme le maitre; immobile, mais pensif.

-Notre terre saigne.
-Ils étaient avertis.

L'atmosphère chargée d'encens s'alourdit.

-Certes.

La guerre; inévitable puissance motrice des motivations violentes de l'humanité; prendre est une nécessité, vaincre; une manière d'exister.

-Le sceau.

Retirant un rouleau marqué d'un sceau de cire intacte de sa livrée, l'homme tend, toujours en regardant le sol, l'objet de sa quête à son interlocuteur.

De ses mains blanches comme neige, le seigneur prend le rouleau, étudiant le sceau impérial, sans expression aucune.

-Très bien, dites a l'Empereur que j'ai entendu ça demande. Après avoir pesé les pour et les contres, je consens à la requête impériale, dès ce soir, je foulerais les routes célestes du pèlerinage jusqu'a l'Oeuil de Jade pour délivrer le sceau.

Le messager frissonne, le seigneur à tranché sans consulter le conseil céleste des Cinq; les démons sont... ils sont...

-Chao Gai vous accompagnera avec ses hommes, il tiendra assurément l'ennemi durant mon périple, cela devrait rassurer l'Empereur.

D'un signe invisible, le seigneur fait entrer son secrétaire, celui s'agenouille puis prend place à sa table, trempe sa plume et retire un parchemin des rouleaux posés près de lui.

La nuit allait être longue.

--

-C'est ici que vous avez perdu vos éclaireurs?
-Oui seigneur.
-Très bien.

La vallée de Xi, s'étendant jusqu'à la mer, un endroit plat, immobile; un champ de bataille parfait.

--

-Seigneur, l'oiseau de Hua Rong.

Le seigneur n'a pas à levé la tête, il sait, l'ennemi est proche, l'atmosphère à l'odeur du sang. Des cadavres jonché au loin, enlacé par les racines d'un arbre.

-Envoyez un message à mon frère, les démons sont à moi.

Son sourire se fait carnassier, alors qu'il met son cheval au galop, ses hommes, le suivant discrètement derrière, reconnaissant l'expression du seigneur, ils savent qu'il vaut mieux rester loin...

-DÉMON!

Sa voix résonne dans la vallée, accompagnée d'un rire profond, le cheval au galop, un marteau de guerre à la main, le voilà lancé à toute vitesse vers l'arbre, son ennemi, il ne le voit pas, mais il le sent, il sent son aura de mort et c'est bien suffisant.
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Kumiko Ayumi

Kumiko Ayumi


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MessageSujet: Re: Une nouvelle terre.   Une nouvelle terre. EmptyMer 24 Oct - 6:24

Son ouïe perçut l’échange très bref des protagonistes, les mots lui parvinrent sans qu’elle n’eût à tendre l’oreille bien qu’ils se tenaient à une distance plus que respectable. Malgré qu’elle parlât la langue de ce peuple, le sens de cette conversation lui restait approximatif. Qu’était-ce qu’un oiseau de Hua Rong ? L’absence de créature ailée à proximité et les propos qui suivirent lui laissèrent penser qu’il s’agissait d’une manière de la désigner ; elle. De par son emplacement, c’était une déduction rapide et logique, cependant elle s’interrogeait sur la signification réelle de ce nom ; sa curiosité était telle qu’elle souhaitait en obtenir une explication. Elle décida que celle-ci attendrait, notant au passage que la présence qu’elle percevait comme la plus importante et qui lui semblait être en tête de la troupe avait un frère. Cette information actuellement ne lui était d’aucune utilité mais avec l’expérience, elle avait appris que la plus anodine des conversations pouvaient devenir une arme.

Tapie dans l’ombre, elle ressentait sur sa peau la chaleur d’un ou deux rayons solaires qui parvenaient à percer l’épais feuillage de son unique abri. L'ardente étoile brûlait haut dans le ciel, baignant de son aveuglante lumière l'infinie vallée. Elle entendit le hennissement du cheval qui s’élançât au galop. Ses yeux clos, ses sens en alerte, elle distinguait en tout une quinzaine d’hommes. Parmi eux, elle ressentit un mélange de crainte et de respect qui affrontait une motivation certaine tandis qu'elle constatât la distance qui s'accroissait entre celui qui venait de charger et le reste de la troupe. Par ce comportement, elle émit l’hypothèse qu’il l’affronterait probablement seul.
De son perchoir, elle patientait. La distance entre son attaquant et elle-même se réduisait fortement. Sa main plongea dans le pli de son vêtement et elle en ressortit un ruban de coton rouge qu’elle apposa sur ses yeux toujours clos, plongeant ainsi sa vue dans des ténèbres plus prononcées. Ce n’était qu’un geste de précaution pour ce qui s’apprêtait à advenir. Une fois le tissu noué, elle posa délicatement sa main sur Shieien et un rictus déforma la courbe de ses lèvres tandis qu’elle se mouva lentement afin de se placer accroupie sur sa branche, prête à bondir.

Ayumi était parfaitement consciente que la situation ne se présentait nullement à son avantage. En effet, la jeune fille n’ignorait pas la position dans laquelle elle se trouvait ni que celle-ci pouvait s’avérer particulièrement malaisée voire l’entrainer à sa perte. Cependant si un œil extérieur aurait pu la déclarer perdante à cet instant en se basant uniquement sur son âge, sa taille, son sexe, l’absence d’un de ses sens ou par le simple fait que ses ennemis étaient en surnombre par rapport à sa petite personne, elle savait qu’aucune de ces raisons n’était correcte. Que les opposants soient plus nombreux était devenu pour elle une habitude et cela apportait, en général, une certaine volonté d’équité dans le conflit. De plus, elle se divertissait bien plus à réduire des armées entières à néant qu’un seul homme bien souvent plus arrogant qu’il n’était doué de force. Pourtant, sur ces terres, elle restait alerte. Elle ne connaissait que très peu ce peuple mais elle avait vu ce dont il était capable ; ces gens avaient attiré les démons sur leur territoire, ils avaient éveillé leurs intérêts, piqué à vif leurs curiosités. Par cette réussite, ils étaient dignes de respect, et la guerrière était bien loin de les sous-estimés.
Ainsi, cela était la première raison pour laquelle elle estimait qu’elle pouvait ne pas être à son avantage ; la méconnaissance. De fait, leur langue ne lui était pas inconnue mais elle possédait encore des lacunes dans sa maitrise ; quant à leur culture, elle lui était en grande partie étrangère. Désireuse de remédier rapidement à son ignorance, elle s’était éloignée du village où ils s’étaient installés, partant en reconnaissance, en quête de quelques âmes à observer. Son errance l’avait conduite dans cette vallée et l’arrivée de l’aube l’avait incitée au repos. Cela était la seconde cause de son désavantage : la présence d’un élément qui lui était hors de contrôle et qui à cette heure s’évertuait d’accomplir sa naturelle mission, répandant sa radieuse présence du haut de son trône céleste.

Le fer heurta avec violence l’écorce du bois qui, à son contact, vola en éclat. L’onde de choc se répandit dans tout le tronc. Ce dernier implosa, séparant ainsi le pied de la tête dont la gravité la fit sombrer à vive allure vers le sol. Ayumi attendit le moment propice avant de se propulser hors du feuillage de son malheureux refuge. Elle atterrit avec souplesse derrière l’autochtone, se redressant de toute sa petite hauteur, la main posée sur la garde de son sabre. Elle était sur ses gardes, prête à riposter, prête à attaquer et pourtant immobile. Ses sens en alerte, elle guettait le déplacement de la troupe, celle-ci allait-elle se ruer sur elle ou patienterait-elle pour que leur seigneur fasse demi-tour sur son destrier et clame que la démone lui appartenait ? Peut-être n’aurait-il pas besoin de dire un mot si comme son propre clan l’ennemi revenait à celui qui avait engagé l’affrontement en premier… Instinctivement, elle songea que tel était le cas, ne serait-ce que par le comportement que les hommes avaient abordé plus tôt ainsi que les quelques similitudes qu’ils avaient pu constater lorsque ces barbares avaient envahi leurs terres desquelles ils les avaient chassés.

Ayumi se tenait droite et fière. Le tissu rouge qui lui barrait la vue tranchait sur son teint diaphane et soulignait la noirceur de sa longue chevelure dont quelques mèches encadraient son visage aux traits fins et harmonieux. Elle était jeune, belle et eut-elle esquissé un sourire ou adouci son air quelque peu sévère qu’elle aurait pu incarner une certaine féminité empreint d’innocence.
Sur sa peau, la désagréable caresse de l’astre maudit se fit ressentir et sous son imposante domination, elle se sentait déjà quelque peu défaillir. A cette heure du jour, elle n’était que l’ombre d’elle-même, affaiblie par cet ennemi de toujours. Bien qu’elle restât, en cet état, redoutable pour le commun des mortels, elle doutait que cela puisse suffire pour l’être qui avait perturbé sa tranquillité, détruisant le seul bouclier que ces lieux lui avaient offert. Cependant, cette faiblesse ne lui servirait pas d’excuse. Elle avait appris à affronter tous ses opposants, quels qu’ils furent et ce qu’importe les conditions ou son état ; et la guerrière, outre sa soif insatiable de sang et d’affrontements, était poussée par sa curiosité. Elle voulait en découvrir plus sur ces barbares et puisqu’ils étaient venus à elle et qu’ils avaient engagé les hostilités, elle décida qu’à défaut de pouvoir les observer, elle continuerait de les découvrir du tranchant de son sabre. La jeune fille songea néanmoins que si cet homme ne possédait ne serait-ce que la moitié de sa force, elle ne verrait pas la prochaine lune ; et elle en était consciente, la nuit était encore lointaine.

Un frisson d’excitation la parcouru. Elle esquissa un rictus et affirma sa garde.
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Yuhuang

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MessageSujet: Re: Une nouvelle terre.   Une nouvelle terre. EmptyLun 26 Nov - 13:25

L'arbre explose au contact de son marteau et le choc se fait à peine sentir dans son bras. Aucune riposte? C'est décevant. Le seigneur ne doit pas sous-estimer les démons, mais il s'attend quand même à mieux. Remarque, l'adversaire peut être aussi très rusé. Cette pensée le fait sourire, très bien alors, que le démon lui montre sa ruse!

Sans arrêter la course de son cheval, le seigneur se laisse tomber en bas de ça selle rotative. Bien qu'il n'est pas un grand archer, l'une des forces de l'armée réside dans la capacité de ses archées à tirer à cheval, dans toutes les directions.

Alors que ses pensées divaguent vers la selle, le voilà qui fait une roulade, avant de se relever d'un bond. Tournant toujours le dos au démon, maintenant sorti de sa cachette, le seigneur fait craquer sa nuque.

-Démon, tu ne sembles pas connaitre la peur. Mes ennemies hurlent à la vue de mon marteau. Mes ennemies fuient à attendre les sabots de mon cheval. Mes ennemies...

Il se retourne et voit son adversaire pour la première fois. Aucune réaction de ça part, néanmoins, il cesse de parler. Étudiant la femme, le seigneur tourne les yeux vers les bouts de cadavres jonchant le sol: des éclaireurs de leur armée. Aucun doute, son aura, son aspect déterminé, elle est coupable. Voilà qui est troublant.

Elle n'est pas déplaisante à regarder, il songe au fait que cette femme serait un merveilleux trophée de guerre à ramener, car tel est le tribut auquel à droit le guerrier conquérant, comme il est dommage que son marteau à l'habitude de brisé entièrement ses adversaires,

-Venant de l'ouest, dans le ciel, la sécheresse effleura la peau de la terre et engendra le Métal. Vents venus des steppes lointaines à la recherche de la sève vitale.

Son emprise se raffermit sur son marteau.

-Et bien. Homme ou femme, adulte ou enfant, démon ou humain, mon marteau n'a jamais fait de distinction. Je suis Chao Gai, guerrier du Metal, bénit par l'Auguste Empereur de Jade.

L'homme s'avance, son aura baigné de son énergie mystique, son titre n'est pas ronflant, il est un illustre Wusheng, l'un des cinq guerriers sacrés. Il doute que son adversaire ne sache cela, néanmoins, ayant accepté la démone comme une véritable adversaire, il est de son devoir de faire connaitre son nom et sa fonction, permettant ainsi à cette dernière la gloire éternelle dans le Fleuve Céleste. Un duel contre un Wusheng est un honneur qui se récompense.

-Fais-moi goûter à cette férocité qui a coupé mes hommes en deux et en retour je te ferais goûter à l'acier de mon marteau. Si tu me divertis, je te permettrais un voyage jusqu'au grand banquet céleste!

Ponctuant ses paroles d'un coup de poing sur son thorax, l'homme prend position. Au loin, les soldats ont commencé à encercler la scène, leurs armes sont baissées, le combat ne leur appartient pas.

-Mais avant, pour scellé notre affrontement et ma promesse, démone, j'ai besoin de ton nom, alors parle et puis, viens à moi.
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Kumiko Ayumi

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MessageSujet: Re: Une nouvelle terre.   Une nouvelle terre. EmptyDim 2 Déc - 18:46

« Seigneur Himeru ?
- Hum ? »

Son regard perdu dans le lointain, le seigneur reprit doucement ses esprits, tournant la tête vers l’homme qui l’avait interpelé. Il arqua un sourcil, curieux, continuant de marcher dans les ruelles du village.

« Tu sembles préoccupé, est-ce que tout va bien ?
- Ah…. J’ai un étrange pressentiment.
- Je suppose que tu n’as rien écouté de mon rapport ?
- L’a-t-on aperçue ? » Interrogea-t-il, ignorant la question qui venait de lui être posée.

L’homme s’étonna. Il observa son seigneur avec un air confus puis il finit par comprendre et secoua doucement la tête avant de fournir l’information requise :

« Non, nous n’avons pas de nouvelle depuis son départ. Souhaites-tu envoyer quelques hommes à sa recherche ? »

Le démon réfléchit. Son regard ébène se leva vers le ciel azur. Le soleil brillait de toute sa splendeur et il ressentait la chaleur de ses rayons sur sa peau. Il savoura cette agréable caresse qu’il savait si douloureuse à sa semblable. Il s’inquiétait. Ils étaient sur une terre inconnue, ils côtoyaient un peuple inconnu mais dont la force ne faisait aucun doute et elle n’était toujours pas revenue alors que l’astre régnait haut dans le ciel. De plus, il avait cet étrange sentiment qui lui pesait sur le cœur depuis le levé du jour. Il s’inquiétait. Elle était si difficile à contrôler et bien qu’elle connaisse ses propres limites, elle avait cette volonté et cette soif…. Il désirait faire partir quelques éclaireurs pour s’assurer qu’elle était en sécurité.

Himeru ne doutait pas que sa cadette puisse mettre en déroute tout obstacle qui rencontrait son chemin, avec plus ou moins de difficulté, mais cette sensation de mal être qu’il trainait lui était étonnante et désagréable. Il ne parvenait à l’expliquer. Néanmoins, aussi vrai qu’il aurait préféré obtenir des nouvelles de sa petite sœur, il savait parfaitement qu’en agissant ainsi il risquait d’éveiller ses foudres et sous peu que celle-ci fusse déjà de mauvaise humeur, il n’était pas certains de revoir ses hommes en entier, si ce n’est en vie. Ainsi, il se devait de patienter pour son retour, se rassurant sur le fait qu’il se faisait probablement des idées car ils étaient loin de chez eux.

« Non. Reprends ton rapport depuis le début, Ren. »

***

L’homme parlait. Sa voix plutôt grave déblatérait un flot de paroles sur la réaction qu’elle aurait dû avoir face à lui puis soudainement il se mua au silence. Elle esquissa un rictus. Il venait de faire volte-face, il venait de poser son regard sur elle. Elle ressentit son étonnement et l’ombre d’incertitude qui le traversa tandis qu’il analysait la situation avant qu’il ne l’accepte, l’âme quelque peu troublée. Elle s’en amusa. Cette réaction chez ses adversaires, elle s’y était habituée ; plus jeune elle s’en offusquait, énervée d’être sous-estimée, d’être traitée comme une enfant, une jeune fille en détresse et puis elle avait appris à jouer avec, à relativiser dans leurs cris de supplications.

Le trouble ne dura qu’un instant, une certaine détermination s’installa ensuite chez l’homme tandis qu’elle entendit quelques mots dénués de tout sens, comme tirés d’une quelconque poésie avant qu’il ne se présenta. La jeune fille resta immobile, écoutant attentivement ce qui lui était dit, elle n’en comprenait qu’à moitié la signification mais elle apprécia sa présentation. Ainsi il n’était pas homme à différencier ses adversaires par leur genre ou leur âge, cela était plaisant à entendre cependant elle n’y laissa rien paraitre, se tenant toujours sur ses gardes, à l’affût du moindre mouvement. Elle perçut le déplacement des soldats qui se mirent en formation tout autour d’eux ; ils se tenaient à distance respectable mais elle restait méfiante.

La guerrière sentait la fatigue que lui procuraient les coups de l’astre sur son être exposé et elle se demandait si Chao Gai allait se décider à l’attaquer ou si elle allait sombrer avant que le duel ne commence. Celui-ci s’avança mais ce ne fut que des paroles qui lui parvinrent une fois de plus, elle entendit l’impact de la chair contre chair puis quelques mots supplémentaires. L’homme attendait qu’elle se présente à lui, il l’avait fait, il attendait qu’elle en fasse de même. Toujours sur ses gardes, elle laissa quelques instants s’écouler, juste pour s’assurer qu’il n’avait plus rien à lui dire. Le guerrier était en position, il l’attendait. Elle prononça alors, de sa voix glaciale, suffisamment portante pour qu’il puisse l’entendre avec aisance, dans sa propre langue maternelle :

« Vous parlez trop, barbare. »

Elle aurait pu lui répondre. Elle aurait pu se présenter et lui montrer qu’elle comprenait et parlait sa langue avec aisance malgré quelques lacunes, elle aurait pu mais elle ne voulait pas. En effet, elle estimait que pour le moment il n’avait pas à être informé de cette capacité, ainsi elle avait parlé dans sa propre langue maternelle, ne répondant pas à la demande qui lui avait été faite mais exprimant ce qu’elle pensait à cet instant du flot de paroles avec lequel il l’avait inondée.

Immobile, sur ses gardes, elle attendait. Elle était curieuse de connaître sa réaction face à ses paroles.
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Yuhuang

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MessageSujet: Re: Une nouvelle terre.   Une nouvelle terre. EmptyMer 1 Jan - 17:15

-AHAHAHAHAHA! Barbare? Très bien démone!

Lançant son cheval au galop, le guerrier lui fait faire le tour de son adversaire sans pour autant entrer dans le champ d'action de cette dernière. Une bête aussi exceptionnelle que la sienne n’a pas à se faire découper comme une vulgaire grue clouée au sol.

Profitant de son passage, Chao Gai observe une ultime fois la posture de la femme avant de s'éloigner. Aucun mouvement, pas même dans le flot de son chi. Elle n'a vraiment aucune peur cette démone. Qui n’a jamais tremblé devant son cheval au grand galop, alors que marteau au bras, lui, un Wusheng mène la charge?

Au bout d'un cours instant et ayant complètement contourné la créature, l'homme saute de sa monture, laissant celle-ci maintenant galoper librement en direction de ses hommes pour se mettre sous le couvert de leur flèche. On n'est jamais trop prudent avec les cadeaux de l'empereur.

Sans se presser, le revoilà en route, seul, marchant d'un pas décidé, faisant rouler son gigantesque marteau de guerre dans une seule de ses mains.

S'arrêtant soudainement à porté de sa voix grondante.

-Tu me plais déjà femme. Si jamais tu survis, même brisé, tu auras ta place dans mon palais.

L'homme lève son marteau, immobile au dessus de ça tête et voilà qu'une brise sèche s'élève, effritant doucement la terre devant lui, alors que son aura se manifeste brutalement autour de lui et de la tête du marteau.

-Voyons combien de temps tu pourras encore cracher ton venin!

Joignant parole à l'acte un sourire fend le visage du Wusheng, alors que son marteau percute le sol, joignant son chi à celui du métal, un pique de fer, pareille à une lance s'élance en direction de la créature, sortant à même du sol, à quelque pas d'elle.

-JE SUIS CHAO GAI! Le métal est une extension de mon corps. Souviens-toi démone, ou meurt vite!

Poussant un cri de guerre guttural, l'homme frappe son torse de son poing tenant le marteau.

VIENT À MOI CRÉATURE! Rien, rien ne me fera bouger d'ici! Ton carnage sur cette terre s'arrête sur ma position.
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