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 Midi moins deux.

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Le Marshal

Le Marshal


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MessageSujet: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptyDim 3 Fév - 22:20

-Fils de pute.

L'homme crache à terre.

Il est midi moins deux.

L'air est lourd et les portes du saloon battent encore de la rentré subite des bouseux apeurés.

Tic. Midi moins une.

Le soleil tape sur la rue, le vent lui, balaye le sable et le foin.

Une main sur la crosse d'un Revolver Colt; des doigts qui craque de frustration en attente de l'heure promise.

Le regard déterminé de l'homme; le regard fauve de la créature.

Le jugement.

DING.

Midi.

BAM!

DONG.

Une chute.

DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG, DING-DONG.

Les douze coups de midi. Un homme, seul, monte sur son cheval, son Colt, encore fumant rangé dans son holster.

Le Soleil, haut dans le ciel, seul témoin de la scène, les yeux des hommes sortant eux, ne voient que le dos du marshal, chevauchant vers l'ouest et le corps éclaté de la chose, mécanismes se mélangeant aux organes; un autre pauvre diable.

-MERCI MARSHAL!


Au loin, l'homme lève une main sans regarder derrière, avant de baisser son chapeau devant ses yeux. On l'attend ailleurs. On l'appel simplement le Marshal, le tueur de démon.
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Ned J. Thompson

Ned J. Thompson


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MessageSujet: Re: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptyDim 3 Fév - 23:10

Le soleil était depuis longtemps lever lorsque que Ned, s'était mis en marche vers son église. Il aurait bien voulu commencer le service des Tierce à la même heure qu'à l'habitude, mais des ''invités'' surprise s'étaient amenés au cours de la soirée de la veille et il avait dû réunir les meilleurs hommes de la ville pour les accueillir, une fois encore. Tant d'heures passées à préparer une homélie et à galvaniser ses troupes pour rien.

C'était la troisième fois ce mois-ci, à croire qu'ils ne respectaient rien ni personne. Un craquement métallique s'était fait ressentir, alors qu'il marchait doucement vers son lieu d'office. Il venait de récupérer sa croix de procession, qui était coincer dans le thorax fumant et métallique, d'un ''invité''.

Il espérait secrètement, que ses ouailles n'auraient pas tous fuis ou périt lorsqu'il atteindrait finalement, l'entrée de Son église. Sur le chemin, sa croix en argent douze fois consacré porteuse d'une relique millénaire dans sa main droite, il passait sous son regard averti, les rues pleines de cendres de son village, qui encore hier, comportait environ 300 âmes.

Des corps jonchaient le sol et chaque fois, il se penchait et recommandait leur âmes à Dieu, leur octroyant au passage, les derniers sacrements.

- Quel gâchis! Seigneur, puisse mes prières accompagnés mes amis et leur famille dans ton paradis.


Le parcours avait été long, fort malheureusement, il ne resterait probablement que très peu de survivants et tout aussi probablement, de ville. Et pourtant, comme un phare, Son église avait tenu le coup. Certes, les murs étaient noircis de suie, des trous de balles apparaissaient dans ses murs et la plupart des vitraux avaient voler en éclats, mais il le savait, son Dieu miséricordieux supporterait tous les fardeaux, tout comme lui, son serviteur.

Devant le parvis, il s'était incliner, effectuant un chaste et humble signe de croix. Puis, enjambant les restes froissé d'un des ''visiteurs'', il entreprit de traversé la nef. En son centre, comme l'avait laissé présager les chambranles vide de la porte, un véritable massacre avait eu lieu. Au milieu de cette macabre découverte, il avait trouvé un seul agneau encore agonisant, un enfant qui gargouillait et pleurnichait, alors que la vie le fuyait. Il n'y aurait pas de survivants, une fois de plus.

- Aidez-moi. Aidez-moi, j'ai mal, j'ai si mal...

Ned l'entendait distinctement gémir et pleurer sous les reste dégoulinant d'une ''créature''. Il allait mourir pour sûr. La chose, lui avait broyer tout le bas du corps en succombant à ses propres blessures, qui avaient invraisemblablement été infligés par le jeune garçon, dont la main gauche serrait encore fermement, la crosse d'un colt six coups, englué de sang.

- Là, là, mon jeune ami. Tu as été brave. Tu as été fort, Dieu est fier de toi. Tu as fait de ton mieux. Ne bouge pas, je vais t'aider...


Le jeune garçon était condamner, sans être vraiment un praticien de la médecine moderne, Ned avait vu et soigné plus de blessures qu'il n'en aurait bien voulu. Délicatement, l'enfant l'entendant à peine, s'était détendu au son de sa voix, le prêtre avait pris la tête du garçon entre ses mains pour le réconforter davantage.

Dehors, le vent dominant de l'Ouest, soufflait haut dans les airs, une colonne de fumée noire et alors que le feu continuait de ravager la ville, la voix de Ned récitait une ode funéraire, courte. Puis, dans le lointain avait résonner une unique et violente détonation.

- BLAM!
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Belle Horn

Belle Horn


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MessageSujet: Re: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptyMer 6 Fév - 21:25

Il était onze heures lorsque Belle revint des pâturages, après un exténuant matin à s’occuper du troupeau de bœuf du ranch familial. Le soleil était presque à son Zénith, et la sueur perlait sur son front. Elle reconduit sa monture, Whiskey, un vieux mais travaillant Paint Horse, aux écuries, ses sabots remuant faiblement la poussière à chaque foulée, las, portant le poids de la besogne routinière.

Depuis que son père était parti à l’aventure, il y a de cela plusieurs années, il n’y avait personne d’autre qu’elle et son frère ainé, Jack, pour s’occuper des tâches quotidiennes. Son frère semblait s’y plaire, mais pour la demoiselle, rien ne semblait plus attrayant que de suivre les traces de son géniteur, malgré les constants avertissements de sa mère. En effet, cette dernière avait fort peur pour sa fille, qu’elle ne trouvait point bonne à marier et qui passait beaucoup trop de temps avec les chevaux, et trop peu à faire la cuisine et astiquer les planchers, comme toute bonne femme devait faire.

L’odeur du cuir de la selle, mélangée à celle de l’humidité de tapis collé au poil du cheval, était pour Belle d’une douceur réconfortante, pendant qu’elle déharnachait la bête. Elle le reconduit ensuite à son box, et lui emmena un seau d’eau et du foin, ainsi qu’une pomme, gâterie bien méritée. Ce grand gaillard allait lui manquer, une fois qu’elle serait partie.

Elle se rendit derrière le ranch, où elle pouvait avoir une vue sur l’exceptionnel paysage qui se dressait devant elle. Derrière les plaines des bovins, se trouvait une chaîne de montagnes, à des miles et des miles de là, qui délimitaient la frontière du monde qui lui était connu. Comme elle aimerait savoir ce qui se trouve au-delà, toutes les merveilles cachées.

-BANG!

Un violent son la tira hors de sa rêverie. Elle courut jusque dans l’écurie, où elle retrouva, pour la 3e fois ce mois-ci, la porte de Trigger, l’étalon Mustang qu’elle avait dressé elle-même, ouverte, et le cheval, dehors de son box, piaffant d’impatience, bousculant tout sur son passage, semblant avoir énervé même jusqu’à Whiskey, qui tournait sur lui-même, comme si le toit allait s’effondrer sur lui.

Il n’y avait rien à faire, ce cheval ne serait jamais totalement domestiqué, son cœur de Mustang cherchant la liberté, et pourtant, malgré tout, il restait, comme connecté par un lien d’attachement envers elle. Cela la frappa soudainement, comme un coup de massue en pleine face. C’était un message du destin. Si le cheval l’avait acceptée, c’était pour qu’elle aussi, un jour, puisse partir à l’aventure avec lui.

C’était décidé, aujourd’hui était le jour où elle partirait. Elle harnacha en trombe Trigger, prit son chapeau, sa Winchester, des balles, son lasso, fila jusqu’à la maison,  entra par la porte arrière, fit ses valises, puis passa dans la cuisine. Tout en se faisant un panier de provision, devant les yeux inquisiteurs de sa mère et d’incompréhension de son frère, elle fît ses aurevoirs.

-Mère, frère, je pars, n’ayez point de larmes, car quand je reviendrai, je serai célèbre. Je vous aime, mais mon cœur n’appartient pas ici, il est aussi sauvage que celui des chevaux des plaines, je ressens un futur plein de découvertes. Mère, je t’enverrai de l’argent et trésors par la poste. Frère, je te sais capable de tenir la ferme. Trouve toi une belle femme et fait plein de petits travailleurs. Vous entendrez parler de Belle Horn.

Sans dire un mot de plus, elle sorti de la maison, monta sur Trigger et d’un coup d’éperon, parti au grand galop vers les montagnes.

Il était midi tapant et le soleil était à son Zénith, tandis qu’on pouvait voir s’éloigner à toute vitesse le duo Palomino et blond, semblant tous les deux resplendir d’or, une trainée de poussière s’élevant vers le ciel, en vestige de leur passage.
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Ned J. Thompson

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MessageSujet: Re: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptyMer 1 Mai - 2:41

L’écho de la détonation de sa carabine Winchester s'était tue depuis un bon moment déjà, lorsque Ned s'était enfin décidé à se lever. Sa toge de la veille, tâché de sang, il avait entrepris de se dévêtir dans la nef de son église. De toute façon, qui s'en soucierait si ce n'était Dieu? Avait-il songé brièvement.

Se servant de sa croix de procession comme d'un levier, il avait soulever une des lourdes dalles de marbre de son église, pendant quelque instants, ses muscles, qui habituellement étaient peu visible sous ses habits religieux, s'étaient tendus sous l'effort. Le sang des hommes et des visiteurs avait scellée la dalle dans le sol. Puis, avec un bruit de succion écœurant la portion de pierre du plancher s'était soulever. Révélant par là même, une cavité peu profonde, dans laquelle, un antique coffre de marin gisait, poussiéreux et solidement fermé par un verrou de laiton.

L'odeur de renfermé, mêler à celle âcre du sang, qui commençait déjà à rancir, avait arracher un haut le cœur au prêtre, qui n'avait rien avaler de convenable depuis la veille. Pencher, vers l'avant, il avait du prendre quelque précieuses secondes, pour laisser passer son malaise. Puis, avec son aisance habituelle, il avait extirpé le coffre du trou. Il était immense, en noyer, huilée et paraissait entretenu malgré la poussière le recouvrant.

Ned, s'était ensuite servi de sa croix pour faire tourner l'étrange mécanisme du verrou. Quelques minutes plus tard, il enfilait les vêtements qu'il avait lui-même rangé là, près de huit ans auparavant, quand il avait enfin eu l'impression qu'il pourrait se reposer quelque part. L'odeur de musc des vêtements, lui rappelant vaguement ses entretient bi-annuel du coffre et de son contenu. Il avait terminer en se vêtissant de sa cape bleu symbole de sa fonction religieuse, en tant qu'exorciste.

Au fond du coffre il trouva son orgue portatif, sa bible d'exorcismes cercler de fer, ses lunettes de protection et ses brassard de cuir personnalisé. Il avait désormais, tout son attirail. Il reprenait du service, lui qui malgré son apparence générale, devait avoir près de 40 ans. Il n'avait plus rien à faire ici, ses ouailles étaient tous morts, capturés ou enfuis. Et lui, il n'avait pas eu de nouvelles de son ordre depuis une décennie. La première étape serait de se rendre à la première grosse ville de la région et envoyé un télégramme.

Thompson, avait accrocher sa bible à sa ceinture avec un harnais de cuir conçu à cet effet, sur son côté gauche. Puis, il avait passer sa croix à son cou et mis son orgue portatif à manivelle en bandoulière. Pendant quelque secondes, il avait scruté son église en ruines, cherchant du regard quelque chose. L'instant suivant, il passait en bandoulière de l'autre coté de ses épaules, une ganse de cuir supportant un havresac.

Ses pas l'avaient ensuite mener dans les dépendances du presbytère, qui avaient été miraculeusement épargnée. Il y avait pris des vivres et de l'eau. Il avait hésité, puis avait finalement pris aussi, deux bouteilles de vin de messe, qui ne servirait plus à personne de toute façon...

Sans attendre, en empoignant sa croix douze fois consacré, il avait parcouru sans se retourner l'allée centrale du lieu de culte, tout en récupérant au passage, une cartouchière de Winchester calibre 44 pour sa carabine et un poignard sur le cadavre du shériff. Plus loin, sur le parvis, il avait pris sur un autre corps, une paire de vieux colts Navy en calibre 31, ainsi qu'une cartouchière assortie.

Ainsi armé, il avait presque l'air incongru. Ses vieux réflexes, avaient pris le dessus. En ajustant ses vieilles lunettes sur son visage, il était aller s'habrité dans un bâtiment à demi effondré et ce n'est que vers la fin de l'après-midi, alors que le soleil déclinait sur l'horizon, qu'il s'était éveillé de sa sieste pour faire route vers la ville de Redwood Gulch, pour faire route vers l'Est.
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Le Marshal

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MessageSujet: Re: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptyMer 1 Jan - 15:32

En sortant du ravin, le Marshall baisse la tête, une main sur son chapeau. Il arrive en même temps que le roi du ciel se lève. C'est surement un signe, lui n'est pas homme de foi, mais l'insigne sur son cœur fait acte de loi, une étoile. Le Marshal sait de qui lui et son Colt tiennent leur autorité sur les Bêtes.

Le Cowboy éperonne sa monture, Redwood Gulch l'attend.

Huit heures tapantes, le voici dans la petite ville. Le Marshall est déjà venu ici il y a quelques années, rien n'a changé.

Il connait le chemin de l'auberge, le fourrage et le whisky y sont de qualité, pour lui, c'est tout ce qui importe.

Redwood Gulch s'éveille, mais à l'intérieur du Red Poney, les moins pieux commencent à ramper vers leur couche. À l'arrivée du Marshal, ne reste plus que le bartender, essuyant des verres, une pauvre femme accoudée sur un coin du bar et deux hommes jouant aux cartes leur dernière bouteille de fort.

-Jake Wheeler.

L'homme au bar lève la tête pour regarder son interlocuteur, alors que son visage bardé de cicatrices s'éclaire.

-Marshal.

Il contourne le bar et les deux gaillards se serrent le bras comme d'anciens frères d'armes.

-Tu ne devrais pas pousser Flash Fire toute la nuit, lui aussi vieilli, comme nous deux vieux frère.
-Explique ça à Flash, il connait la qualité de tes boxes.
-Il a toujours été le plus raisonnable de vous deux. Allez, laisse-moi avertir le garçon d'écurie que sa journée commence.
-Dure nuit.
-Comme toujours.

Huit heures trente, un verre de whisky tournant dans sa main, le Marshal écoute le silence un instant.

-Des traces du curé?
-Aucune pour l'instant.

L'homme prend une gorgée.

-Alors, ce vieux Ned est encore en vie.
-C'est aussi ce que je pense.

Un autre instant de silence, Jake lui aussi faisant tourné un objet dans ses mains; un petit rouage de bronze, taché de sang bruni.

-Marshal.
-Je sais. Ils sont de plus en plus nombreux.
-Tu crois que?...
-Oui.
-Merde.
-Oui.
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Belle Horn

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MessageSujet: Re: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptySam 4 Jan - 17:47

Deux jours. C'était le temps qu'avait pris Belle avant d'arriver à l'infranchissable limite, la frontière de son monde, le passage vers la liberté, c'est-à-dire, le sommet de la chaîne de montagne. Deux jours de galop, à filer à toute allure loin de la vie monotone de la ferme. Rien n'était plus enivrant pour la Cow-girl que de se sentir en communion avec son cheval, comme devenant une entité unique, la main douce mais directrice de la demoiselle dirigeant et canalisant la fougue pure de l'étalon.

L’ascension ne fût pas simple, le sol rocailleux et à pic n'étant point le type de terrain idéal pour les équidés, mais la motivation de Belle était contagieuse, et ses choix stratégiques d’itinéraire portèrent fruit, lorsqu'enfin devant ses yeux se peint un paysage de plaines et de villages. Elle s'assit un moment, les larmes aux yeux. Tous ses rêves, tout son futur, lui étaient désormais accessibles. Elle sorti de son sac un peu de tabac, qu'elle avait déjà méticuleusement roulé, et se mit à fumer, prenant de longues bouffées, le dos bien accoté contre un arbre.

-Oh ! Père, ta fille arrive. Pensa-elle à voix haute.

L'impétueuse blonde cracha par terre.

-Bon! Il est temps de partir avant qu'il ne fasse nuit, mon grand. Dit-elle en tappant affectueusement la croupe de sa monture, qui lui répondit par un doux hénissement.

-Dirigeons-nous vers les villages, là, il doit y avoir des auberges, pour se reposer, et dès le lendemain, nous pourrons nous chercher du travail.

Le duo commença leur descente, en même temps que celle de l'astre principal et tout alla pour le mieux pendant une bonne partie de l'après midi et de la nuit. Belle avait trouvé au pied de la montagne un sentier,  lorsque plusieurs bruits de craquement se firent entendre. Quelque chose se dirigait vers eux, et peu importe la nature de la bête, deux éléments étaient certains : Elle était grosse, et elle était rapide.

Qu'à cela ne tienne, Belle en avait vu auparavant. Il fallait bien que 19 ans de travail agricole lui serve. Que ce soit un loup, un ours, une horde de sangliers sauvages ou un orignal enragé, aucun animal sauvage ne se sauvait de son lasso et de sa carabine. Elle prit son lasso, arme de prédilection de la dame,  mais rien, rien, ne la préparait à la vision d'horreur qui lui fonçait dessus comme un taureau furibond.

La créature était gigantesque, d'une forme humanoide, mais aussi large qu'un ours et marchait à quatre pattes, même si elle avait des mains et des pieds. De sa peau, noire comme le geai, émanait une sorte de lueur rougeâtre, et ses veines semblaient emplies d'un feu fort peu naturel. Ses yeux, terrifiants, semblaient hantés d'une haine dévorante.

Prenant son courage à deux mains, Belle fit tournoyer son lasso au dessus de sa tête, avant de le lancer vers la bête. Pile dans le mile, comme toujours, la chose se trouva emprisonnée, pendue par le cou. Elle sourit.  La joie fût éphémère, cependant, quand son lasso prit feu et que la bête sauta sur l'arrière de Trigger, plantant ses horribles griffes dans la chair tendre de l'animal.

Complètement paniqué, l'étalon doré sa cabra, avant de partir en peur, et Belle eût toutes les misères du monde à rester en selle, mais la peur la tenaillant quant à son sort s'il lui arrivait de tomber lui donna la bonne dose d'adrénaline pour s'agripper de toutes ses force au pommeau et autour des flancs.

Ce n'était pas assez non plus pour faire lâcher la créature, qui déchirait les muscles et tentait de se rendre jusqu'à la femme aux cheveux de blés. Elle se tourna sur sa selle, prit et chargea du plus vite qu'elle le pouvait sa carabine, et tira, directement entre les deux yeux de l'affrosité, qui en tomba raide morte. Elle réussit à faire ralentir Trigger et le fit tourner entre les arbres, le temps qu'il soit assez calme pour s'arrêter. Il lui fallait une preuve de sa rencontre, ou personne n'allait la croire.

Sortant un canif d'une sangle de cuir, qu'elle avait autour de sa jambe, la demoiselle découpa le bas de sa jupe jusqu'à la mi-cuisse, un bandage au niveau de la croupe nécessitant beaucoup de tissus. De toute manière, là n'était point le temps de jouer aux prudes, Elle pansa du mieux qu'elle le pouvait la plaie ruisselant de sang de son cheval, avant d'aller observer le cadavre qu'elle venait d'abattre. Une exécrable expression de malignité était encore imprimée dans les traits de l'horreur. Qu'à cela ne tienne, Belle n'avait pas le coeur sensible, et tel un misérable petit poulet, elle lui trancha la tête, bien que la tâche fût plus compliquée tellement la peau était coriace. Elle emballa le trophé dans un sac, qu'elle avait réservé pour ses prises de chasse, et se remis en route, marchant devant son cheval.

Il était environs neuf heures lorsqu'enfin Belle trouva un village. Elle y pénétra, exténuée, avec sa belle monture qui, pour une rare fois, semblait vidée de toute énergie. Elle demanda à un passant le chemin vers l'auberge la plus proche, et celui-ci lui recommanda le Red Poney, qui était avoisinante.

Arrivée devant, elle attacha Trigger au poteau le plus proche, pris ses sacs, et franchit les portes du bâtiment. Un silence se fût. Peut-être était-ce dû au fait qu'une jeune femme, courtement vêtue, le corps taché de sang, les cheveux sales et en bataille, s'avançait d'un pas confiant vers le bar. Belle s'adressa au tenancier:

-Mon nom est Belle Horn, fille de Louis Horn, je viens de l'autre côté des montages, j'étais venue à la recherche de travail, mais il semblerait qu'il soit venu me voir tout seul.

Elle sorti la tête du sac et la déposa, en s'assurant qu'elle tombe lourdement sur le comptoir.

BAM.

-J'ai tué cette chose, elle a blessée mon cheval Trigger, qui est en avant, et je vous avouerais, cher Monsieur, qu'elle était absolument féroce. Inhumaine, même. Cependant, j'avoue que certains besoins se font plus pressants, c'est pourquoi je vous demanderais, s'il vous reste de la place, si vous auriez l'amabilité et la disponibilité pour m'offrir un box pour le cheval, un lit pour ma personne et une source d'eau. Je vous en remercie d'avance.

Elle déposa des pièces sur le comptoir.

-Ah! Et une verre de whisky s'il-vous-plait. Dit-elle, souriant franchement à l'homme derrière le bar, ainsi qu'à celui arborant une étoile sur sa poitrine, assis devant le comptoir.
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Ned J. Thompson

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MessageSujet: Re: Midi moins deux.   Midi moins deux. EmptyVen 29 Mai - 21:33

Le vieux curé, avait marché sur des miles et des miles par le passé. La tâche à cette époque lui semblait tellement moins lourde, tellement plus facile. Jeunesse aidant, de telles distance, tout comme celle le séparant de Redwood Gulch, ne lui aurait surement pas paru si difficile.

Dix années d’oisiveté religieuse dans sa ville éteinte, l’avait rouillée, érodant son endurance, bien qu’il eût continuer d’entretenir sa force et son énergie, il avait quand même le poids de l’âge qui s’alourdissait depuis un moment sur ses épaules. Il espérait trouver à Redwood, ce que Charming Valley n’avais pu lui offrir ces derniers temps, soit la paix et des alliés fiables.

Leur activité s’était intensifiée ces derniers mois. Un mauvais présage, une mauvaise nouvelle. Rien de rassurant et le silence de son ordre au cours de la décennie n’avait rien aider, dans la situation actuelle. Il espérait secrètement s’être trompé et que le jeune garçon innocent qu’il avait renvoyer à Dieu serait son dernier.

Mais le doute persistait, insidieux, comme la vieillesse sur la chair. Une attaque violente, comme celle-ci ne pouvait être isolé. Il devait aller aux nouvelles. Et, naturellement, Redwood Gulch était l’endroit le plus logique pour trouver des réponses tout en étant notamment la seule ville dans un rayon de cent miles autour de Charming Valley, qui possédasses un télégraphe.

Donc, dès lors que le soleil fut bas à l’horizon ce jour-là, il s’était mis en route bravement vers l’Est. Un voyage sans surprises, car rapidement, ses habitudes d’antan s’étaient imposées à lui. Comme un vieux cheval confiant, qui connaît le chemin de son écurie et de son box favori. Le grand air, en d’autres circonstances lui aurait fait le plus grand bien, mais l’heure étant grave, chaque pas, chaque inspiration lui semblait injuste à la face de ceux et celles qui n’en jouiraient plus jamais.

Au matin, de son troisième jour de marche soutenue, il avait été heureux de retrouver un vieil ami. Un étalon bai, de seize mains au garrot nommer Storm. Ledit cheval, bien qu’âgé de près de quinze ans, paissait tranquillement près de la Yellow River, un malingre filet d’eau, plus ru que rivière d’ailleurs. Son ami, encore seller, sembla moins surpris que Ned, de ces retrouvailles bénies.

Sans tarder et en remerciant le seigneur d’un signe de croix, Thompson, avait enfourché la bête. Sûr d’y voir un signe divin, face à sa décision de reprendre le service. Après tout, qu’elles étaient les chances que son cheval fût exactement sur le chemin que le prêtre avait choisi d’emprunté?

Trois autres jours s’écoulèrent avant que l’homme de Dieu, n’arrive en vu de Redwood. L’animation de la ville était au diapason du rythme dicté par le chemin de fer qui passait en ville tous les trois jours. Une communauté pas loin de huit fois la taille de Charming Valley. La civilisation ignare de la tragédie de Charming, vaquait tranquillement à ses affaires.

Sans attendre, le curé se rendit, au bureau du télégraphe pour dicter son message.

-Je dois envoyer un télégramme au Monastère de Mount Misery s’il-vous-plaît mon brave.
-Bien mon père!

L’homme derrière son comptoir de bois poli le fixait les yeux grands, avec ce genre de regard étrange qu’on les gens pour les représentants de l’église. Son regard, avait bien sûr, glissé subrepticement sur l’arsenal saugrenue du Padre.

-À l’ordre de qui seras le présent télégramme?
-Au père supérieur de la Rose Bleu, au monastère de Mount Misery.
-Vous pouvez y aller je vous écoute mon père.

Ned, avait pris une petite inspiration et déclama :

-Ned J. Thompson. STOP. Pour la Rose Bleu. STOP. CV City détruite. STOP. Suis au Saloon Red Poney Redwood Gulch. STOP. Quels sont les ordres? STOP. Prêt à reprendre du Service. STOP. Bien à vous. STOP. Le Flagellum est de retour. STOP.

Le clerc, avait hocher la tête l’air interloqué, cherchant probablement à savoir ce que le vieux Ned voulait dire en parlant de CV city. L’homme de Dieu pourtant avait de ces regards qui ne souffrent ni questions, ni curiosité mal placée.

Thompson, lui avait laissé trois fois le tarif requis non sans ajouter un talon d’or pour sa peine moyennant que le télégramme soit envoyé directement et qu’un de clercs ne vienne lui porter la réponse dès que possible.  

Dix minutes plus tard, le Padre était devant les doubles portes du Saloon. Sa monture se rafraichissant paisiblement dehors. Il poussa les portes lentement, avec au ventre une crainte plus grande. Car en effet, il avait vu la chose dehors. Ainsi, il n’était pas le seul qui les avaient affrontés…

Au bar, deux personnes sortaient de l’ordinaire, une femme blonde de cheveux aux traits fins, mais durs à la fois et une silhouette droite et plus alerte, dont l’étoile de Marshal reflétait la lumière doucement sur le comptoir de bois du Saloon.

Ainsi, il n’était pas la seule personne dont la présence semblait déplacée à Redwood Gulch! Pensa-t’il alors que les regards des habitués se tournaient vers lui, curieux.
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