Dans mes entrailles se réveille un feu terrible, le genre de feu que l'on ne voit qu'une fois dans une vie. Il dévore tout sur son passage. Il me scarifie, m'effleure et me chuchote à l'oreille, mille et un secret. Le genre de secret, qui vous habite violemment, un peu comme la vague indifférente, à l'homme qui se noie sous elle.
But...
Le silence, aussi sonore que les cris de ceux qui sont désespérés, ceux qui sont sans espoir de retrouvé ce qui fut jadis perdu. Mes pieds dans le vide qui s'étale sous moi, dans le lointain plusieurs lumières, torches distante d'une vie qui me fui.
But it is impossible to know...
La brise tendre et légère agitant brutalement, lentement ma chevelure en bataille, trois jours sans sortir pour enfin me retrouvé sur une toiture surplombant la cité qui dort sous moi, à des milles de mes troubles, de mon tumulte de la tempête, de mon cyclone.
Ma mer, quelque part s'agite, peut-être,
it is impossible to know...
Je me sent libre, libéré d'un poids oppressant, libérer de ma volonté, de ma violence de vivre. Je m'imagine, tombant à l'infini dans les flots sombre et calme de cette étendue d'eau, doucement avalé par les tours de verre et de métal de ma jungle d'acier et de bitume.
Chaque seconde compte semble t'il.Je suis si épuisé, si las. Chaque seconde, chaque souffle comme une nouvelle blessure qui déchire mon esprit. Me rappelant douloureusement que je vis, me rappelant douloureusement que je suis mortel.
It is impossible to know...
Une vérité crue, pourrissante qui parasite mon cœur, enfonçant toujours plus avant des serres hypothétiques, qui hypothèquerons mes chances, réduisant mes possibilités à de simples probabilités, mon existence à de simple statistiques et ma mort à de simples mots sur un rapport d'autopsie.
It is impossible to know...
Éphémère, tout comme l'Égérie métaphorique qui n'a de cesse de me ramener à ce moment, ici, imprécis. Le ciel se voile, la mère se déchaîne et mon souffle s'accélère, mes sens s'altèrent. Ma vision s'estompe et le tunnel s'assombrit, j'avance. Un pied devant l'autre, un pied après l'autre, j'approche.
It is impossible to know...
Pause.
It is...
Je me raccroche, me ravise dans un bref instant de panique, je me fige face au gouffre, à la claire limite de ma conscience et de celle d'un monde terre à terre et de la délimitation de l'air. Mon regard plonge dans les tréfonds vaseux et sombre de l'abysse.
It is impossible to know...
It is impossible to see...
It is impossible to cope...
It is impossible to move...
It is impossible to talk...
It is... Impossible to breathe...
It is... Impossible to think...
It is... It is... It is...
It sees me... It looks back at me. It is impossible. But in the end...
IT. JUST. IS.